Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)

lundi, mai 14, 2007

Le féminin l'emporte dans Elle

Marie-Françoise Colombani m'a interviewé pour son édito du journal Elle de cette semaine. Une des choses qu'a apportées Ségolène Royal, à mon avis, c'est l'introduction d'un vocabulaire considéré comme plutôt féminin (plus particulièrement maternel) dans la politique française. On n'entendait guère de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac parler d'amour (sauf celui de la patrie), d'émotions, de sentiments dans leurs discours politiques... Sarkozy non plus, évidemment, jusqu'à l'élection de Ségo au sein du PS en novembre. Là, il lui emboîte le pas dans l'espèce de «tango linguistique» qu'ils ont mené tout au long de la campagne, et il se met à parler d'amour, de sentiments, d'émotion. Il va même jusqu'à nous parler de tendresse et de larmes...



Question : est-ce que cette émergence du «féminin» dans le politique (ou de la part de féminin que nous avons tous en nous) durera au-delà du temps d'une campagne ?


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